France Un hiver sur l'Atlantique

Le début du séjour commencera par la découverte de la Réserve Naturelle de Saint-Denis-du-Payré, important site d’hivernage pour les canards de surface parmi lesquels vous recherchez la rare Sarcelle à ailes vertes.C’est aussi en ces lieux que vous observez de nombreux groupes d’oies cendrées, probablement quelques oies rieuses parfois accompagnées d’espèces plus rares d’oies et de bernaches. Depuis les années 1990, l’hivernage de la grue cendrée se développe dans les polders de la baie de l’Aiguillon. Une grande partie des oiseaux dorment chaque nuit sur la lagune principale de la réserve, vous devriez assister à leur départ ou observer les oiseaux qui restent s’alimenter sur le site en journée. Le faucon pèlerin sera certainement au rendez-vous si les vanneaux huppés et pluviers dorés sont présents en nombre. La fin de matinée est consacrée à l’observation des macreuses noires et brunes depuis la plage de la Terrière… avec un peu de chance nous trouverons une des quelques macreuses à front blanc hivernant depuis plusieurs années sur le site.

Nous pique-niquerons sur place face à l’océan si la météo le permet, sinon bien au chaud à Saint-Denis-du-Payré.

Nous ferons un arrêt pour admirer la chevêche d’Athéna et l’effraie des clochers qui dorment en plein jour dans les falaises du rocher de la Dive. Nous terminons enfin la journée par la mythique Baie de l’Aiguillon l’un des deux premiers sites Français pour l’hivernage des oiseaux d’eau (tadornes, grues, oies, canards, limicoles, rapaces, passereaux…) et nous aurons certainement la chance d’observer quelques dizaines de hiboux des marais en chasse au couché du soleil.

Nous passerons cette seconde journée sur la moitié nord de l’île de Ré. Depuis la presqu’île de Loix nous rechercherons nos premiers harles huppés, grèbes à cous noirs, grèbes esclavons, grèbes jougris, grèbes huppés, plongeons imbrins, plongeons arctiques et plongeons catmarins dans une ambiance sonore nordique apportée par les milliers de bernaches cravants qui effectuent leurs va-et-vient réguliers entre estran rocheux et Fier d’Ars. Dans les prés-salés et sur la plage, nous rechercherons aussi deux hivernants rares mais réguliers : la Fauvette pitchou et le Bruant des neiges.

S’il fait beau, nous pique-niquerons dans le fond du Fier d’Ars tout en observant les milliers de limicoles se rapprochant de nous avec la marée montante… barges, courlis, bécasseaux, gravelots, pluviers s’alimenteront eux aussi sous nos yeux ! Nous continuerons ensuite notre journée autour du phare des baleines et sur la côte nord-est de l’île à la recherche des bécasseaux violets, des différentes espèces de grèbes, des plongeons et des divers oiseaux de mer non observés dans la matinée (mouette pygmée, grand labbe, sterne caugeck, fou de Bassan, macreuse noire, guillemot de Troïl, pingouin torda…).

La journée commence à pied en bordure de la Réserve Naturelle de Moëze, haut lieu d’hivernage des canards et des oies. Nous aurons certainement l’occasion d’observer les quelques spatules blanches hivernantes et peut être un groupe de bernaches nonette en compagnie d’autres espèces d’oies. Le faucon pèlerin et le busard des roseaux sèment souvent la pagaille au milieu des sarcelles et des vanneaux. Dans les buissons proches la bouscarle de Cetti se montre ici relativement bien. Nous poursuivrons ensuite avec une escale en bordure de l’estuaire de la Charente afin d’observer les groupes de barges à queues noires et d’avocettes élégantes s’alimentant sur les vasières.

Nous pique-niquerons à Rochefort sur le bord de la Charente le long de la fameuse Corderie Royale ou à l’abri en ville dans les locaux de la LPO si le temps ne le permet pas.

La fin de journée sera consacrée à la visite de la station de lagunage de Rochefort, la première en Europe dans les années 1990 alliant traitement de l’eau et accueil de la biodiversité. Ce site très riche en canards plongeurs sera l’occasion d’observer diverses espèces de fuligules que vous n’aurez pas encore eu la chance d’apercevoir durant votre séjour. Ce site est également intéressant pour les limicoles notamment le combattant varié, hivernant peu commun en France et la rémiz penduline, un petit passereau hivernant en petit nombre dans les grandes roselières bordant la station de lagunage.

C’est sur les abords des terrains du Conservatoire du Littoral aménagés en faveur de l’avifaune après la tempête de 1999 que nous débuterons cette journée. Ce site composé de prairies humides et de lagunes recèle souvent des surprises en hiver au milieu de nombreux canards de surfaces, oies et limicoles… la liste est longue mais citons pour ces dernières années la bernache à cou roux, l’érismature à tête blanche, le canard à front blanc, le busard pâle…

Nous déjeunerons à l’abri à la maison de la Réserve Naturelle Régionale des marais de la Vacherie, site important pour l’hivernage du pluvier doré, vanneau huppé et combattant varié. Avec le début de la marée descendante en milieu d’après-midi, nous poursuivrons par la pointe Saint-Clément, haut lieu pour l’observation des limicoles en baie de l’Aiguillon. Juste devant nous, nous pourrons voir s’alimenter à faible distance des milliers de barges rousse et à queue noire, bécasseaux maubèche et variable, pluvier argenté, grand gravelot, coulis cendré, avocette élégante…

Avant la tombée de la nuit nous rechercherons non loin de là l’œdicnème criard et le hibou des marais se réveillant de leurs dortoirs diurnes.

Journée sur l’Ile d’Oléron afin de compléter les observations d’oiseaux marins faîtes sur l’île de Ré. Nous aurons une attention particulière sur les bernaches cravants où il sera peut-être possible d’observer les 3 sous-espèces. Nous consacrerons également la fin de matinée et le début d’après-midi à la famille des mouettes et goélands où nous pourrons travailler et peut être réviser la détermination souvent délicate des différentes espèces et pourquoi pas déceler la présence d’un plus rare goéland bourgmestre, goéland à ailes blanches, goéland pontique ou goéland bec cerclé ! Nous nous positionnerons enfin pour une dernière séance « limicoles » du côté de Boyardville où hivernent entre-autres quelques courlis corlieu au milieu de milliers d’autres échassiers, bernaches et tadornes.