Etats-Unis Les grands lacs Nord-Américains, hotspots pour les oiseaux migrateurs et nicheurs

Départ de Paris (ou autre ville possible sur demande si disponible) pour arriver à Détroit dans l'après-midi. Votre guide Nicolas Moulin vous attend à la sortie de l'aéroport.

Premières observations en route pour votre hébergement.

Vous débutez ce périple ornithologique sur les berges sud du lac Erié, sur un hotspot de la halte migratoire, les marais de Maggee. Ici au printemps, des milliers de passereaux s’arrêtent pour reprendre des forces avant de traverser le lac, on observe notamment une incroyable diversité d’espèces de parulines en plumage nuptiale, tels que la Paruline du Canada, à gorge orangé, flamboyante, à tête cendrée, couronnée, des ruisseaux, orangée mais aussi des Viréos mélodieux, de Philadelphie ou à tête bleue. C’est aussi un très bon endroit pour observer le discret Troglodyte de Caroline. Comme sur tout site de migration, l’aléa peut aussi apporter son lot d’oiseaux rares et inattendus comme une Paruline vermivore, hochequeue, à gorge jaune ou encore un Piranga vermillion.

Vous découvrez aussi la réserve naturelle d’Ottawa, avec ses immenses étangs, où de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau en tout genre font halte sur leurs périples vers le Grand Nord. Des groupes mixtes de limicoles peuvent y être observés en train de se nourrir dans les zones de vasières, notamment des Bécassins à bec court, des Chevaliers à pattes jaunes et criards, des Bécasseaux minuscules, tachetés et semipalmés. Le Pygargue à tête blanche y est aussi présent à l’année, et vous avez peut-être la chance de l’observer en pêche sur les étangs. Des gros groupes de Pélicans blancs d’Amériques sont aussi observés en dortoir et en pêche sur le site. La discrète Marouette de Caroline et le Troglodyte des marais habitent aussi les zones de végétation dense.

Dans les zones de prairies environnantes vous pouvez voir vos premiers Bruants des marais et des champs, Sturnelles des Prés et Grues du Canada. Avec un peu de chance un Colin de Virginie daigne se montrer à travers les herbes hautes.

Une deuxième journée est organisée dans le même secteur afin d’optimiser les chances d’observer de nouvelles espèces migratrices et de visiter d’autres marais environnants en fonction de l’activité ornithologique du moment.

Vous commencez cette journée par le Park de « Oak Opening » avec l’objectif de voir le cryptique Bruant de Henslow, la Paruline à capuchon et l’Ictérie polyglotte dans leurs habitats de nidification, ainsi que la Paruline du Kentucky qui y est aussi observée ces dernières années.

Vous rejoignez ensuite la réserve de la Pointe Mouillée où de nombreuses espèces d’Anatidés font halte ; sont régulièrement présents les Canards à front blanc, noirs, carolins, pilets, des Sarcelles à ailes bleues et à ailes vertes, les Fuligules à dos blancs, à tête rouge, à bec cerclé et à tête noire, le Garrot albéole, l’Erismature rousse et le Harle couronné. Vous aurez peut-être aussi la chance d’observer un Cygne de Bewick américain ou une Oie des neiges tardifs. Le Phalarope de Wilson est aussi une espèce qui s’arrête occasionnellement sur ce site au printemps.

Vous continuez ensuite votre route toujours plus au nord en direction de la Baie de Saginaw et la Pointe de Tawas.

En route pour Tawas, vous faites quelques arrêts sur les rives de la Baie de Saginaw, sur le lac Huron, afin d’observer le Carouge à tête jaune et la Paruline azurée sur leurs sites de nidifications.

Pendant les trois prochains jours vous découvrez les alentours de Tawas, et notamment sa presqu’île, un des meilleurs sites pour la migration dans tout l’état du Michigan. Au printemps de nombreux oiseaux ayant tenté la traversé du lac Huron se réfugient sur cette langue de terre, et au lever du jour les buissons regorgent de passereaux néarctiques. La liste des espèces sur ce site est longue (+ de 300 espèces observées) et la diversité des milieux offrent des habitats favorables à toute l’avifaune américaine : plages, marais, milieux buissonnants et arborés, baie abritée des vents. Les Parulines s’y rencontrent par dizaines voire centaines chaque jour avec une proximité remarquable : on peut notamment espérer voir les Parulines à ailes dorés, à ailes bleues, à gorge orangée, à tête cendrée, tigrée et bleue. En plus des espèces migratrices, c’est un site de reproduction du rare et sensible Pluvier siffleur ainsi que de l’Oriole des vergers.

Vous utilisez aussi les après-midis pour vous rendre sur les immenses marais de Tuttle Marsh : ici nichent le Butor d’Amérique, le Petit Blongios, le Cygne trompeteur, le Râle de Virginie, la Marouette de Caroline, la Bécassine de Wilson, la Guifette noire américaine, le Busard d’Amérique, les Moucherolles verte, des saules, et tchébec, le Troglodyte et le Bruant des marais. Comme toujours, la migration pourra apporter son lot de surprise, et il n’est pas étonnant d’observer des limicoles ou des anatidés en halte migratoire, ou encore un Quiscale de Brewer.

Vous vous rendez ensuite dans la région de Grayling afin d’y observer la très rare et endémique Paruline de Kirtland dans les jeunes forêts de Pins gris qu’elle affectionne. Ce passereau aux couleurs chatoyantes à bien failli disparaitre avant que des efforts de conservation soit mis en place pour préserver son habitat de nidification.

Dans l’Après-midi, vous allez dans la grande forêt de Pins géants d’Hartwick, où les Grosbecs errants viennent régulièrement se nourrir aux mangeoires du centre. Si l’envie vous en dit, vous pouvez vous balader dans cette immense forêt qui recouvrait autre fois toute la péninsule inférieure du Michigan.

Après le diner, vous vous dirigez vers le Lac de Hougton afin d’y entendre le très cryptique et énigmatique Râle jaune dans les grandes prairies humides qu’il affectionne.

Vous continuez votre ascension toujours plus au Nord, en suivant les oiseaux migrateurs, dans la Péninsule supérieure du Michigan. Vous vous arrêtez en route dans les grandes prairies des environs de Dryburg et Munuscong. Là vous recherchez les Tétras à queue pointue qui occupent la zone à l’année et le Bruant de Leconte qui vient se reproduire dans les grandes prairies humides. Vous pouvez aussi y observer les espèces de milieux agricoles, tel que la Bartramie des Champs, le Goglu des prés, le Passerin indigo et le Bruant des prés. Ouvrez l’œil car il peut arriver que des Harfangs des neiges stationnent encore dans ces grandes plaines jusqu’à la fin mai.

Vous explorez ensuite les forêts boréales nord-américaines près de Trout Lake : là vous recherchez l’énigmatique Pic à dos noir, le Tétras du Canada et la Moucherolle à côtés olives, espèces emblématiques de ces forêts du grand nord, et vous avez peut-être la chance de voir un Autour d’Amérique en chasse.

En fin de journée vous vous dirigez vers votre dernier arrêt de ce voyage, les bords du lac Supérieur près de la pointe de Whitefish ou vous passerez les 3 prochains jours.

Ici vous suivez la migration des passereaux et des rapaces sur les bords du Lac Supérieur en un point où les oiseaux passent de la rive américaine a la rive canadienne du lac via une avancée de terre. Vous pouvez notamment voire chaque jour des centaines d’Eperviers de Cooper et bruns migrer au-dessus du lac et avec un peu de chance vous trouvez une Petite Nyctale cachée dans les branches d’un arbre, en escale diurne, avant de reprendre sa migration. Sur le lac, vous pouvez observer la remonter des oiseaux d’eaux vers les lacs de l’arctique canadien. Ce sont plusieurs milliers de Grèbes jougris, esclavons, Plongeons imbrins et catmarins, Mouettes de Bonaparte, Macreuses à front blanc et à ailes blanches, Harles huppées, Fuligules et Canards en tous genres qui migrent chaque année par ce site. Sur les plages de sable blanc des limicoles peuvent être observés en train de se nourrir, Bécasseaux semipalmés, minuscule, sanderling, variables et de Bonaparte sont parmi les plus communs, mais il n’est pas impossible de trouver aussi un Chevalier semipalmé ou un Courlis hudsonien. Le Gravelot siffleur niche aussi sur ces zones.

Dans les forêts, vous cherchez à nouveau le Pic à dos noir et le Tétras du Canada si vous ne les avez pas encore observés, mais aussi la Mésange à tête brune, le Bec-croisé bifascié ou le très rare Geai du Canada.

Lors de cette dernière journée vous rentrez sur détroit et en fonction de l'heure de vol retour vous pourrez faire de petits arrêts pour d'ultimes observations.

Vol pour Paris.

Retour sur Paris en matinée.

Fin du voyage.