L'esprit du voyage
Loin des stations balnéaires surpeuplées de l’île de Grande Canarie, l’île de Fuerteventura conserve encore de grandes étendues désertes et sauvages, elle est bordée par environ 150 kms de plages sur les 320 kms de côte. Les espaces naturels sont très prisés à Fuerteventura et sur les Iles Canaries de manière générale. En passant des dunes de sable du Parc Naturel de Jandia aux piscines naturelles de l’Îlot des Loups ou encore des volcans du mirador de Morro Velosa, l’île, déclarée Réserve de la Biosphère, a pour avantage de contenir une nature sauvage remplie de contrastes. D’origine volcanique, comme toutes les autres îles des Canaries, Fuerteventura se caractérise par des steppes traversées par des ravins à sec, appelés « barrancos ». Bien sûr, volcans et champs de lave (malpais) font également partie du décor. L’intérêt principal de cette île est les oiseaux qui peuplent ses steppes.
Ce n’est pas pour voir un grand nombre d’oiseaux que l’on vient à Fuerteventura, mais plutôt pour voir des oiseaux réputés difficiles à observer, telles que l’Outarde houbara, le Courvite isabelle et le Ganga unibande. Ces oiseaux, connus pour être farouches, s’observent pourtant relativement facilement aux jumelles depuis la voiture en sillonnant la steppe par les pistes. La grande spécialité de l’île est un tout petit oiseau: le Tarier des Canaries, qui ne vit nulle part ailleurs. Les rapaces ne sont pas nombreux, mais le Percnoptère d’Egypte est relativement commun. Du côté des oiseaux marins, le Goéland leucophée atlantique est omniprésent et le Puffin cendré s’observe depuis les pointes rocheuses.
Les reptiles, peu nombreux en espèces mais tous endémiques, valent aussi le détour. Si la faune est remarquable, alors que dire de la flore ? Des euphorbes aux allures de cactus ne poussent que dans certaines parties de l’île, dans la lave, la cendre ou le sable et bien d’autres plantes sont à découvrir...