« Petit réveil ce matin à 3h, avec plein d’images bousculées dans la tête…
En permanence depuis le retour, je fais le bilan de notre extra-ordinaire voyage ensemble au Kaza-Kirghizstan.
Des milliers d’instants magiques me reviennent en flash back et retour sur image dans ma photothèque mentale, foutraque, débordante.
Et dans cette malle au trésors, je revois ces merveilleux oiseaux si généreux et réconfortants…
Nos « Top five » en sont le reflet, qui marquent à jamais d’heureux souvenirs partagés.
Je n’y reviens pas, les pimpantes photos plein cadre et plans larges le feront bientôt pour chacun d’entre nous.
Pourtant… pourtant…
J’ai quelques frustrations positives.
Elles aiguisent ma gourmandise.
Des instants trop brefs et/ou trop courts, qui -pour moi- ont manqué de durée et/ou de proximité.
C’est tout à fait normal dans ce type de voyage, vu le grand nombre de « cibles » désirées, les distances à parcourir pour les atteindre, et parfois même l’artifice de la repasse pour assurer un bon contact visuel, sonore, et « cochable ».
Je vous fait la liste (non exhaustive, provisoire) des BONNES RAISONS qui me feraient RETOURNER LÀ-BAS en mode slow-travel, pour me poser solo, me fondre, approcher passivement et au plus près-plus longtemps les stars, illustres volatiles et autres mammifères, reptiles, insectes…
Bien sûr, c’est une quête bien connue du photographe naturaliste, portraitiste insatiable rarement satisfait, toujours à refaire…
Addiction maladive…
Thérapie perso…
Il n’empêche, mes meilleures images sont bien souvent celles qui racontent une histoire, où l’animal m’oublie et reprend le cours de sa vie.
Voici dans le désordre les objets du désir, les cibles possibles (mais parfois difficiles, saisonnières, météo-dépendants, rares ou inaccessibles) :
Les antilopes et les saïgas,
Les pélicans,
Le grèbe jougris,
L’ibis bill,
Les lézards et serpents,
Les marmotes, sousliks, chacals
Le snowcock,
L’outarde de Macqueen,
Le syrrhapte,
Les vanneaux et le pluvier asiatique,
La guifette leuco,
Le busard pale,
La demoiselle,
Les cygnes chanteurs,
La colonie ichtyaète,
Les rouge-queues,
Les chants des marron-beigeâtres,
Les glaréoles,
Les kobez,
La nègre,
L’azurée et les rémiz,
L’orite et le gros bec ailes blanches,
L’arrenga et son torrent,
Les papillons et insectes,
…. et bien d’autres.
Bref, tout ce qui fait l’identité naturelle ‘Central Asia’ invisible chez nous, de quoi y passer plusieurs mois assurément.
Merci encore à tous d’avoir pu goûter à toutes ces pépites en votre bonne compagnie ! »
Quentin - Juin 2024