L'observation des oiseaux en Andalousie est riche en diversité toute l'année, mais il convient d'éviter les mois de juin et juillet avec moins de diversité et une chaleur excessive. Le mois d'août bien qu'avec les migrations post-nuptiales déjà actives, reste à éviter : la chaleur est encore importante et le tourisme trop abondant sur les zones côtières... L'époque idéale se déroule donc du mois de septembre au mois de mai.
Le printemps
Comme la plupart des destinations européennes, c'est la saison préférée: la biodiversité en général est à son apogée, avec les pluies hivernales et printanières accompagnées des journées qui s'allongent et des températures pas encore trop chaudes permettent l'explosion de la végétation et des multiples floraisons multicolores... La plupart des oiseaux adoptent des comportements extravagants vêtus de plumages plus colorés et contrastés, lors de parades nuptiales actives et sonores. Au mois de mars, quelques hivernants sont encore présents en même temps que les migrateurs et nicheurs reviennent petit à petit... On peut donc encore voir les derniers gorge bleus à miroir hivernants, quelques cigognes noires dans les marais sur leurs sites d'hivernage, les bécassines des marais ou encore les busards saint-martins qui cohabitent avec leurs cousins les busards cendrés de retour d'Afrique pour les premiers... Les coucou-geais, pie-grièches écorcheurs, hirondelles rousseline sont quelqes-uns des premiers nicheurs de retour... Puis au mois d'avril, le paysage encore fleuri se peuple de tous les nicheurs et les migrateurs continuent de passer par milliers et dizaines de milliers! Les milans noirs et cigognes blanches forment des effectifs impressionnants en migration, mais de nombreux autres rapaces passent également par centaines: circaète jean-le-blanc, aigle botté, épervier d'Europe, busards, vautour percnoptère, cigogne noire, et plutard les bondrées apivores... Les nicheurs arrivés en petit nombre dès le mois de mars sont maintenant plus nombreux et on peut admirer les premiers nourrissages pour les espèces les plus précoces... Pie-grièche à tête rousse en plus de la résidente pie-grièche méridionale, les guêpiers et rolliers, les gobemouches, hypolaïs , rousseroles, glaréoles à collier, traquets motteux et oreillards, les fauvettes pitchous, passerinettes, mélanocéphales, roitelets, loriots... Les rémiz pendullines peuvent être détectées en train de tisser leurs nids... et bien d'autres espèces encore. Les chants très actifs ajoutent au spectacle sensoriel et facilitent la détection de nombreuses espèces. Les colonies de faucons crécerelettes sont installées et quelques espèces plus difficiles à voir sont présentes comme l'agrobate roux à partir de fin avril – début mai...Les limicoles sont encore nombreux dans les zones humides avec des espèces en passage. Et les hérons en tout genre sont présents et forment parfois de belles colonies mixtes: hérons pourprés, ibis falcinelles, crabiers, bihoreaux, ou moins nombreux, le blongios nain...
L'automne
Le mois de septembre jusqu'à début octobre fait suite aux quelques mois de chaleurs et le paysage est bien sûr moins fleuris et sec, comme sur l'ensemble du pourtour méditerranéen (Sud France, Italie, Grèce, Portugal...)... Cependant, les oiseaux sont encore nombreux: les nicheurs sont encore en partie présents bien qu'une partie a déjà rejoint les terres africaines pour y passer l'hiver. Les juvéniles sont encore assez présents. Les guêpiers, rolliers ou loriots sont moins nombreux et plus souvent observés en migration. Les passereaux chantent moins et sont plus discrets, mais une belle diversité est encore présente. Puis la migration post-nuptiale bat son plein: presque tous les oiseeaux nichant plus au Nord en Europe Occidentale passeront par le détroit de Gibraltar où les effectifs peuvent être hallucinants! Aigles bottés, circaètes, busards divers, faucons crécerelettes, cigognes blanches et noires, bondrées, milans... Les espèces se succèderont... Les vautours percnoptères peuvent encore être observés en compagnie des autres espèces de vautours. Les limicoles sont de retour avec les migrateurs en passage et les hivernants qui commencent à arriver: diversité maximum de limicoles possibles à observer, comme au printemps... La migration post-nuptiale est normalement plus abondante en effectifs que la prénuptiale et le spectacle peut être inoubliable! Aussi la récolte du riz dans les rizières peut être spectaculaire avec des milliers d'oiseaux qui viennent profiter des invertébrés qui apparaissent... Tout types de hérons, goélands, cigognes par milliers... C'est aussi la saison pour assister au spectacle du brâme du cerf!
Hiver
A partir de mi-octobre, de nombreux hivernants s'installent sur le sud de la péninsule ibérique jusqu'à fin février- début mars... Les effectifs hivernants sont importants et peuvent être spectaculaire, avec des cigognes par milliers, des aigrettes par milliers, hérons, ibis falcinelles , ou encore oies et grues cendrées par milliers... de nombreux passereaux passeront aussi l'hiver en Andalousie et les bruants proyers sont omniprésents, les alouettes calandres par centaines ou les alouettes des champs, l'alouette pispolette encore présente (résidente, alors que la calandrelle est plutôt nicheuse). Le gorge bleue à miroir passe l'hiver sur le sud de la péninsule, puis d'autres passereaux sont visibles toute l'année tels que la huppe fasciée, la fauvette pitchou et la fauvette mélanocépahle, le roitelet triple-bandeau, la sittelle torchepot ou le grimpereau des jardins, les moineaux espagnols et bien d'autres encore...Les limicoles hivernants sont également nombreux avec une belle diversité: bécasseaux (falcinelles, variables, minutes, maubèche, sanderling) et chevaliers divers (gambette, aboyeur, guignette, culblanc, sylvain, arlequin, occasionnellement stagnatile...), pluviers argentés, et pluviers dorés dans les prairies humides, nombreuses bécassines des marais et occasionnellement autres espèces plus rares, combattants variés en grand nombre, spatules.... Les espèces nicheuses comme avocettes et échasses sont résidentes. Les rapaces sont moins nombreux mais quelques individus d'aigles bottés ou circaètes peuvent encore être observés en hiver. Cependant, seuls les aigles de Bonelli et les aigles ibériques sont résidents. Les milans royaux remplacent les milans noirs, les buses variables et faucons crécerelles sont communs, les faucons créecerelettes essentiellement migrateurs peut être observé en petit nombre en hiver, puis le faucon émerillon et le hibou des marais hivernent sur nos espaces marécageux. Les vautours fauves et moines sont résidents en partie avec une migration partielle au mois de novembre. Les oiseaux des steppes deviennent plus facile à voir en avançant dans l'hiver avec des regroupements hivernaux d'outardes barbues et outardes canepetières, d'oedicnèmes criards et de gangas unibandes... En approchant du printemps, les grandes outardes commenceront déjà à faire la roue et les outardes canepetières à sautillant en “pétant” mais s'isoleront davantage au printemps en petits groupes! Dès le mois de janvier, de nombreux migrateurs reviennent déjà comme les coucous geais, les faucons crécerelettes, et les ibis chauves commencent déjà à se réinstaller sur leurs nids...Le climat hivernal et les températures sont agréables et douces en général pour un confort et un plaisir d'observation excellent.
Quelques- unes des espèces rares visibles en Andalousie:
- érismature à tête blanche et sarcelle marbrée: canads résidents présents sur certainees zones humides et visiblees toute l'année
- martinet des maisons : petit martinet visible en Europe seulement en Andalousie, puis dans le nord de l'Afrique hors Europe. Résident.
- Aigle ibérique: endémique de la péinsule ibérique mais visible sur d'autres territoires comme l'Extramadure, l'Alentejo portugais... Espèce plus facilement observable durant notre voyage lynx ibérique en Andalousie Orientalle dans la Sierra Morena.
- Foulque caronculée: espèce rare mais résidente et encore visible de temps en temps.
- Ibis chauve: seul population européenne réintroduite avec succès pour l'instant. Résidente mais facilement visible lorsqu'elle est au nid, entre février et juin.
D'autres espèces à distribution plus large mais rare:
- outardes barbues et outardes canepetière
- ganga unibande et ganga cata
- oedicnème criard
- alouette calandrelle (nicheur) et pispolette
- glaréole à collier (nicheur)
- vautours percnoptères et moines
- aigle de Bonelli